La pollution plastique, une injustice environnementale pour les communautés vulnérables (ONU)

La pollution plastique, une injustice environnementale pour les communautés vulnérables (ONU)

La pollution par les plastiques touche de manière disproportionnée les communautés marginalisées et celles vivant à proximité des sites de production et de traitement des déchets plastiques, ce qui constitue une injustice environnementale, selon un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’ONG Azul publié mardi.
« La justice environnementale implique de sensibiliser les personnes en première ligne de la pollution par les plastiques aux risque encourus, les inclure dans les décisions concernant sa production, son utilisation et son élimination, et leur garantir l’accès à un système judiciaire crédible », a déclaré la Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen.

Le rapport, intitulé Neglected : Environmental Justice Impacts of Plastic Pollution, exhorte à identifier les communautés touchées par les déchets plastiques et les inclure dans le processus décisionnel local.

Le document détaille des cas d’injustice environnementale, allant de la déforestation et du déplacement des peuples autochtones pour faire place à l’extraction du pétrole ; à la contamination de l’eau potable par les fluides de fracturation hydraulique et les eaux usées aux États-Unis et au Soudan ; en passant par des problèmes de santé parmi des communautés africaine-américaines vivant à proximité de raffineries de pétrole dans le golfe du Mexique aux États-Unis, ou encore des risques professionnels encourus par environ deux millions de récupérateurs de déchets en Inde.

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Un an de COVID : l’UNESCO réunit les ministres de l’éducation pour assurer la continuité pédagogique

L’UNESCO dresse la carte des plans nationaux de vaccination des enseignants

Un an après le début de la pandémie de COVID-19, 85 ministres de l’éducation ont expliqué les mesures qu’ils ont prises pour garder les écoles ouvertes, remédier aux pertes d’apprentissage et adapter leurs systèmes éducatifs, lors d’une réunion organisée par l’UNESCO le 29 mars.

Près de la moitié des élèves de par le monde sont encore touchés par des fermetures partielles ou totales d’écoles et plus de 100 millions d’enfants supplémentaires se retrouveront en dessous du niveau minimum de compétence en lecture à cause du coronavirus.
Si la protection des enseignants est essentielle pour que les écoles puissent rouvrir en toute sécurité, une enquête menée par l’UNESCO et l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants pour Éducation 2030 révèle que seuls 17 pays sur 149 donnent la priorité aux professeurs dans la première phase des efforts de vaccination ; vingt autres pays font des enseignants un groupe prioritaire pour la deuxième phase ; enfin, 56 pays ne donnent pas la priorité aux instituteurs et professeurs dans les plans nationaux de déploiement des vaccins.

Le renforcement du soutien à la protection et à la formation des enseignants a été souligné lors des trois sessions parallèles de la conférence.

Lors de la première table-ronde sur le maintien de l’ouverture des établissements et le soutien aux enseignants, les ministres ont souligné la nécessité pour les écoles de devenir plus résilientes et flexibles. Ils ont décrit les mesures mises en place pour la prévention et le contrôle, notamment les tests dans les écoles, les plans de vaccination des enseignants, les investissements dans la santé mentale et l’importance de partenariats plus solides avec les ministères de la santé.

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L’UNESCO et Mila s’associent pour lancer un appel à publications afin de mettre en lumière les faiblesses du développement de l’IA

L’UNESCO, en partenariat avec Mila, Institut d’intelligence artificielle québécois, lance un appel à propositions pour identifier les faiblesses des politiques et du développement de programmes en matière d’IA. L’ouvrage collectif explorera des approches créatives, novatrices et de grande portée pour aborder les faiblesses du cycle de vie de l’IA.

La publication fournira aux dirigeants mondiaux, aux décideurs politiques et aux membres de la société civile des perspectives essentielles pour affronter l’immense tâche qui leur est confiée : veiller à ce que le développement de l’IA atteigne son plein potentiel dans le respect des valeurs démocratiques et des droits et libertés fondamentaux. L’ampleur de ce défi implique un effort de collaboration qui transcende les barrières disciplinaires et les frontières géographiques. Cette publication réunira des universitaires visionnaires, des représentants de la société civile, des artistes et des pionniers qui nous aideront à faire avancer le débat de ce que nous savons déjà à ce qu’il nous reste à mettre en lumière afin que les technologies de l’IA ne laissent personne pour compte.

En 1950, Alan Turing, un mathématicien à l’avant-garde ayant exploité la puissance de l’intelligence artificielle (IA) pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, a déclaré : « nous ne pouvons voir qu’à une courte distance devant nous, mais nous pouvons y voir beaucoup de choses à faire ».

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Le Mali et l’UNESCO reçoivent une réparation symbolique au nom de la communauté internationale pour la destruction des mausolées de Tombouctou

Près d’une décennie après la destruction des mausolées de Tombouctou, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, la Cour pénale internationale (CPI) a remis un euro symbolique au gouvernement du Mali et à l’UNESCO pour le préjudice subi par le peuple malien et la communauté internationale dans son ensemble, du fait de la destruction des biens culturels de Tombouctou en 2012.

Ce geste intervient en application de la condamnation par la CPI d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi pour sa responsabilité dans la destruction de plusieurs biens culturels de Tombouctou, site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial depuis 1988. Entre juin et juillet 2012, durant l’occupation du nord du Mali par des groupes armés, plusieurs mausolées ainsi que la porte sacrée de la mosquée Sidi Yahia avaient été anéantis, suscitant l’émotion de la communauté internationale.
Sur la saisine du gouvernement de Bamako, la CPI avait ouvert une enquête pour crime de guerre. Le 27 septembre 2016, M. Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable et condamné à neuf ans de prison et au paiement de 2,7 millions d’euros au titre des réparations aux victimes, parmi lesquelles la communauté de Tombouctou, la population malienne et la communauté internationale, mobilisée dans la reconstruction du patrimoine, menée à bien en 2015.

Les réparations individuelles et collectives ont débuté en janvier dernier, en application des décisions de la CPI. Considérant la valeur inestimable et universelle des édifices détruits, la CPI a ordonné que soit reversé un euro symbolique respectivement à l’État malien et à l’UNESCO.

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Connectivité, genre et enseignants : comment la Coalition mondiale pour l’éducation soutient la reprise de l’apprentissage en période de COVID-19

La pandémie de COVID-19 a frappé de plein fouet le secteur de l’éducation, perturbant les écoles partout dans le monde et menaçant d’annihiler les décennies de progrès réalisés en faveur de l’apprentissage. Un an après le début de la crise, la situation reste sombre : la moitié de la population apprenante du monde continue d’être touchée par des fermetures d’école complètes ou partielles ; près d’un tiers n’a pas accès à l’apprentissage à distance ; plus de 11 millions de filles ne retourneront peut-être jamais en classe ; et plus de 100 millions d’enfants n’atteindront pas les compétences minimales en lecture à cause des fermetures d’école. Sauf si des mesures urgentes sont prises dès aujourd’hui, plus de 24 millions d’enfants et de jeunes risquent d’abandonner leurs études.

Tandis que la pandémie révélait et amplifiait les inégalités dans le domaine de l’éducation, l’UNESCO a rapidement mobilisé un soutien pour assurer la continuité pédagogique dans le monde en créant en mars 2020 la Coalition mondiale pour l’éducation. Cette coalition multisectorielle rassemble 175 partenaires institutionnels de la famille des Nations Unies, de la société civile, du monde universitaire et du secteur privé, qui travaillent actuellement dans 112 pays sur trois thèmes centraux : connectivité, genre et enseignants. Un nouveau rapport publié avant une réunion ministérielle de haut niveau présente les réponses innovantes qui ont été obtenues au cours de l’année écoulée, grâce à ce partenariat unique.

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Accorder sa juste valeur à l’eau, un « or bleu », lancement du Rapport mondial 2021 de l’ONU sur la mise en valeur des ressources en eau

Le Rapport mondial 2021 de l’ONU sur la mise en valeur des ressources en eau, publié par l’UNESCO au nom d’ONU-Eau, démontre que l’incapacité à reconnaître la valeur de l’eau est la cause principale de son gaspillage et de son mauvais usage. Malgré la difficulté à attribuer une valeur objective et incontestable à une ressource qui est au fondement même de la vie, il parait nécessaire d’expliciter les différentes dimensions de l’eau, pour éclairer les différents aspects de sa « valeur ». Surtout dans un moment où cette ressource se raréfie, dans un contexte de croissance démographique et de changement climatique.
Le rapport devait cette année traiter cette question de la valeur de l’eau. Il démontre que si l’eau est souvent négligée, gaspillée, c’est parce qu’on a trop tendance à ne résonner qu’en termes de coût de revient, sans percevoir son immense valeur, qu’aucun prix ne saurait traduire.

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L’UNESCO et l’ONU exhortent à une nouvelle relation au vivant pour les 50 ans du programme sur l’Homme et la biosphère

L’UNESCO, qui réunissait le 24 mars un Forum sur la biodiversité, a appelé à une mobilisation des gouvernements, des citoyens et de la société civile, secteur privé compris, en faveur de la biodiversité par la mise en place d’un fonds multipartenaire en cours de constitution : pour contrer l’effondrement en cours de la variété de toutes les formes du vivant, les Nations Unies proposeront aux États membres un objectif de protection de 30% des surfaces terrestres et marines à l’horizon 2030, lors de la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CBD) qui doit se tenir en octobre prochain à Kunming (Chine).

Or, à eux seuls, les sites de l’UNESCO – 714 réserves de biosphère, 161 Géoparcs et 252 sites du Patrimoine naturel – représentent déjà 6% de la surface planétaire, soit l’équivalent de la superficie de la Chine. Au-delà des surfaces à préserver, l’UNESCO appelle à un changement de paradigme dans notre relation au « vivant ». Il s’agit d’un changement culturel dans les modes de production, d’éducation et de relation à notre environnement.

Pionnière dans la préservation de la biodiversité avec le programme sur l’Homme et la Biosphère (MAB) créé il y a 50 ans, l’UNESCO s’engage aussi aujourd’hui à accompagner les acteurs de ce changement et lance un appel à la mobilisation pour alimenter le fonds multipartenaire qui soutient la restauration et la conservation de la biodiversité et des écosystèmes fragilisés dans les sites désignés par l’UNESCO. Ce fonds prévoit notamment des formations pour donner aux jeunes des outils pour la transition écologique et solidaire qui doit s’accélérer avant 2030.

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L’Heure pour la Terre : « Nous devons faire la paix avec la nature » – Guterres La planète a commencé à sombrer dans l’obscurité samedi alors que des pays du monde entier ont éteint leurs lumières à 20h30, heure locale, dans le cadre de ‘L’Heure pour la Terre’, un événement qui encourage les individus, les communautés et les entreprises à éteindre les lumières électriques non essentielles, pendant une heure.

Dans son message pour marquer cet événement, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que l’ONU était fière de s’associer à cet événement, « qui nous rappelle que de petits gestes peuvent faire une grande différence ».

« Je vous invite donc à vous joindre à moi pour que, ensemble, partout, nous éteignions les lumières pendant une heure, le samedi 27 mars, à 20h30, heure locale », a-t-il lancé aux populations du monde entier.

Comme les années précédentes, l’ONU éteindra ses lumières au siège à New York à 20h30, heure de New York.

Le Secrétaire général a déclaré que les êtres humains devaient « faire la paix avec la nature », car sans elle, « nous ne pouvons pas prospérer ni même survivre sur la Terre ».
Il a rappelé que les dérèglements climatiques, la perte de biodiversité et la pollution menacent des vies, des emplois et la santé et qu’il est temps « de réévaluer notre relation avec la nature et de remettre les compteurs à zéro ».

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Ce que représente l’eau pour un agriculteur, ancien migrant de retour au Kenya

L’eau est synonyme pour tous de santé, d’hygiène et d’hydratation. Sur le plan spirituel, elle peut représenter une connexion avec la création, avec la communauté ou avec soi-même. Pour les agriculteurs, elle constitue une source d’aliments et de revenus. Pour Paul, 33 ans, originaire de la région de Kiambu au Kenya, l’eau a représenté une nouvelle raison de rester au pays.

Paul n’avait jamais envisagé une carrière dans l’agriculture. Au cours de son enfance passée en milieu rural, il a vu ses parents travailler à la ferme pendant de longues années sans obtenir grand-chose en retour de leurs efforts. «C’était comme une punition», raconte-t-il. C’est également ce que pensent la plupart des jeunes au Kenya. L’agriculture est une solution envisagée en dernier recours car il faut travailler pendant de longues heures pour des revenus faibles. Paul rêvait de s’installer en ville et de lancer sa propre entreprise.

Après avoir obtenu son diplôme en technologies de l’information, Paul a décidé d’ouvrir une nouvelle entreprise dans ce secteur dans la capitale, Nairobi. Mais il n’a pas été facile pour lui de lancer son entreprise en raison de la forte concurrence qui existe dans ce secteur et du manque de financements. Il s’est finalement avoué vaincu et est rentré chez lui.

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«Préserver l’eau, c’est préserver l’humanité», a déclaré le Directeur général de la FAO lors de la Journée mondiale de l’eau.

L’eau est «un élément essentiel dans tous les aspects du développement», a déclaré aujourd’hui M. Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors d’une grande célébration en ligne de la Journée mondiale de l’eau 2021. Il a appelé toutes les parties prenantes à travailler main dans la main pour préserver l’eau et élargir l’accès à cette ressource précieuse.

Dans son allocution de bienvenue, M. Qu a souligné la gravité du problème et a indiqué que, selon le rapport 2020 de la FAO sur La Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture, «la rareté de l’eau ou la pénurie d’eau [avait] des répercussions considérables sur la vie de plus d’un milliard de personnes». Il a ajouté que «l’accroissement démographique et l’évolution des régimes alimentaires [entraîneraient] une augmentation des besoins en eau, qui intensifierait la concurrence entre les utilisateurs».
Le Directeur général a ensuite appelé toutes les parties prenantes à collaborer afin que chaque personne puisse avoir accès à l’eau en toute sécurité. «Nous avons besoin de l’ingéniosité du secteur privé, de la motivation de la société civile et de la solidarité de la communauté internationale. Nous devons créer une synergie en unissant nos forces», a-t-il expliqué.

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