Les dirigeants du monde s’engagent à renforcer la santé mondiale

La 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies a été marquée par trois réunions de haut niveau sur la santé, qui ont abouti à des déclarations politiques ambitieuses.

Les dirigeants  ont réaffirmé leur volonté de construire un monde plus sain pour tous, ont plaidé pour un accord mondial sur la gestion des pandémies d’ici mai 2024 et ont appelé à un nouveau vaccin plus efficace contre la tuberculose.

Ces engagements ont été pris lors de trois réunions de haut niveau sur la santé, qui se sont tenues dans le cadre de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à New York. Les réunions ont porté sur les thèmes suivants : la couverture sanitaire universelle (CSU), la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies, et la tuberculose. Elles ont débouché sur trois déclarations politiques de haut niveau, qui fixent des objectifs et des actions concrets pour améliorer la santé mondiale.

La réunion sur la CSU a révélé que plus de 4,5 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès aux services de santé essentiels, et que plus de deux milliards sont confrontées à des difficultés financières lorsqu’elles doivent payer les soins médicaux dont elles ont besoin. Les dirigeants se sont engagés à renforcer les efforts nationaux, la coopération internationale et la solidarité mondiale pour accélérer la réalisation de la CSU d’ici 2030, en renforçant les cadres législatifs et réglementaires, en promouvant la cohérence des politiques et en garantissant un financement durable et adéquat.

La réunion sur les pandémies a permis de tirer les leçons de la pandémie de COVID-19, qui a fait plus de 5 millions de morts et a provoqué une crise sanitaire, sociale et économique sans précédent. Les dirigeants ont convenu qu’il était urgent d’améliorer la capacité mondiale à prévenir, détecter et répondre aux menaces sanitaires émergentes et persistantes. Ils ont appelé à la conclusion des négociations sur un accord formel sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies d’ici mai 2024, qui devrait être basé sur le Règlement sanitaire international (2005) et renforcer le rôle central de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La réunion sur la tuberculose a montré que la tuberculose reste la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde, avec 1,4 million de décès en 2022, et que la pandémie de COVID-19 a aggravé la situation en perturbant les services de santé et en augmentant la vulnérabilité des personnes atteintes de tuberculose. Les dirigeants ont appelé à une nouvelle approche plus efficace pour prévenir, diagnostiquer et traiter la tuberculose, en mettant l’accent sur l’innovation et la recherche.

Les trois réunions de haut niveau sur la santé ont montré que les dirigeants du monde sont conscients des défis sanitaires auxquels l’humanité est confrontée, mais aussi des opportunités qu’offre une action collective fondée sur la solidarité, la coopération et l’innovation. Elles ont également souligné que la santé est un droit humain fondamental, mais aussi un moteur du développement durable. Il reste à présent à traduire ces engagements politiques en actions concrètes, pour construire un monde plus sain pour tous.

Mahussi Capo-chichi

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