Les enjeux de la cop 28 à Dubaï

Les enjeux de la cop 28 à Dubaï

© Vincent Fournier/Jeune Afrique.
Source : RFI

La conférence des Nations Unies sur le changement climatique (cop 28) se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Cette réunion sera cruciale pour accélérer l’action climatique mondiale et renforcer les engagements pris par les pays dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015. Quels sont les enjeux de cette cop pour l’Afrique en particulier et le reste du monde en général ? Tosi MPANU MPANU, le négociateur principal de la commission climat pour la RDC a donné des éléments de réponses lors d’un atelier de renforcement des capacités des femmes négociatrices à Lomé (Togo).

Un financement juste et transparent

Pour Tosi MPANU MPANU, l’un des principaux enjeux de la cop 28 est le financement de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique. Il rappelle que les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement dans leurs efforts climatiques, mais que cet objectif n’a pas été atteint. Les pays riches doivent respecter leurs promesses et augmenter leurs contributions, en tenant compte des besoins et des priorités des pays africains. Les discussions  vont se centrer autour de cette primordiale. Il souligne également l’importance d’un financement transparent, prévisible et accessible, qui permette aux pays bénéficiaires de planifier et de mettre en œuvre leurs actions climatiques de manière efficace et durable.

La COP 28 devra aussi inciter les pays à revoir à la hausse leurs ambitions et à accélérer la transition vers une économie bas carbone. Cela implique notamment de mettre fin au recours aux énergies fossiles, qui sont responsables de plus de 80% des émissions mondiales de GES1. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il faudrait arrêter toute nouvelle exploration et exploitation de pétrole, de gaz et de charbon dès cette année pour respecter l’Accord de Paris2.

 Une reconnaissance de la vulnérabilité de l’Afrique

La  nécessité de reconnaître la vulnérabilité spécifique de l’Afrique face au changement climatique sera également un point essentiel pour le continent. l’Afrique est le moins responsable des émissions de gaz à effet de serre, mais subit déjà les conséquences du réchauffement, telles que la sécheresse, les inondations, la désertification, la perte de biodiversité ou les conflits liés aux ressources. La COP 28 devra prendre en compte les besoins d’adaptation et de résilience des pays africains, ainsi que leur droit au développement. Le négociateur appelle également à une solidarité internationale pour soutenir les pays les plus touchés par les pertes et dommages causés par le changement climatique.

Mahussi Capo-chichi

Le Forum sur la gouvernance de l’Internet appelle à un Pacte numérique mondial pour réduire les inégalités

Le Secrétaire général de l’ONU nomme un organe consultatif sur l’intelligence artificielle et annonce le Sommet du futur de 2024

Le 18e Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), qui s’est tenu à Kyoto du 8 au 12 octobre 2023, a examiné les défis et les opportunités liés à l’évolution rapide des technologies numériques. Le Forum a proposé des pistes d’action pour combler le fossé numérique, renforcer la gouvernance des données et promouvoir une coopération numérique centrée sur les droits de l’homme et l’humain.

Selon un article d’actualité de l’ONU, la numérisation est un phénomène qui concerne toute la société, mais ses bénéfices sont inégalement répartis. Alors que dans certains pays, la technologie évolue à une vitesse vertigineuse, 2,6 milliards de personnes, principalement dans les pays du Sud et dans les communautés vulnérables, sont toujours hors ligne.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné la nécessité d’utiliser les technologies numériques rendues possibles par Internet pour contribuer à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), prendre des mesures pour le climat et construire un monde meilleur. Il a identifié trois domaines d’action.

Le premier est de combler le déficit de connectivité. Guterres a appelé à accélérer les efforts pour fournir un accès universel et abordable à Internet, en particulier pour les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et les populations rurales. Il a également plaidé pour une éducation numérique de qualité et une formation aux compétences numériques pour tous.

Le deuxième domaine consiste à combler le déficit de gouvernance. Guterres a annoncé qu’il nommait un organe consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle (IA), composé d’experts issus de divers secteurs et régions. Le Conseil consultatif fournira des recommandations préliminaires d’ici la fin de 2023 sur les questions éthiques, juridiques et sociales liées à l’IA. Il a également encouragé le renforcement de la coopération multilatérale et multipartite pour élaborer des normes et des règles communes sur les données, la cybersécurité et les impacts environnementaux de la technologie.

Le dernier est de renforcer une approche de la coopération numérique centrée sur les droits de l’homme et l’humain. Le chef de l’ONU a indiqué que le Pacte numérique mondial, proposé pour adoption lors du Sommet du futur de 2024, visait à définir des principes, des objectifs et des actions pour garantir une coopération numérique respectueuse des droits de l’homme et de la dignité humaine. Il a invité tous les acteurs concernés à participer au processus préparatoire du Sommet, qui sera convoqué par l’ONU et accueilli par le gouvernement suisse.

Le Forum sur la gouvernance de l’Internet est une plateforme ouverte et inclusive qui réunit des représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civile, des organisations internationales, des universités et des médias. Le thème du 18e FGI était « L’Internet que nous voulons – autonomiser tous les peuples ». Le Forum a produit une série de messages clés issus de ses sessions thématiques, ainsi que des rapports issus de ses volets de haut niveau, parlementaire et jeunesse. Ces documents serviront d’inputs au Pacte numérique mondial et aux autres processus liés au numérique.

Mahussi Capo-chichi

Le changement climatique favorise les tempêtes de sable et de poussière, selon l’ONU

L’OMM appelle à une meilleure gestion des terres et de l’eau pour limiter le phénomène

Le rapport annuel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur les tempêtes de sable et de poussière, publié ce jeudi 19 octobre 2023, révèle que la quantité de poussière dans l’air a légèrement augmenté en 2022 par rapport à 2021. L’OMM attribue cette hausse à l’influence du changement climatique sur le nombre et l’intensité des « points chauds » qui émettent davantage de poussière. Ces points chauds se situent principalement dans le centre-ouest de l’Afrique, la péninsule arabique, le plateau iranien et le nord-ouest de la Chine.

L’OMM souligne également le rôle des activités humaines dans la genèse des tempêtes de sable et de poussière. Son secrétaire général, Petteri Taalas, affirme que « les températures plus élevées, la sécheresse et l’évaporation plus forte réduisent l’humidité du sol. Si on y ajoute une mauvaise gestion des terres, cela crée des conditions propices aux tempêtes de sable et de poussière ».

Un record de concentration au Tchad

Le rapport indique que la concentration moyenne mondiale de poussières en surface était de 13,8 microgrammes (un millionième de gramme) par mètre cube en 2022, contre 13,5 microgrammes en 2021. La région de Bodele au Tchad a enregistré la concentration la plus élevée avec une moyenne comprise entre 900 et 1.200 microgrammes par mètre cube. Dans l’hémisphère sud, les concentrations les plus élevées ont été observées dans le centre de l’Australie et sur la côte ouest de l’Afrique du Sud, avec des valeurs entre 200 et 300 microgrammes par m3.

L’OMM rappelle que les tempêtes de sable et de poussière ont des impacts négatifs sur la qualité de l’air, la santé humaine, les transports, l’agriculture, les écosystèmes, la météorologie et le climat. « Chaque année, environ 2 milliards de tonnes de poussière entrent dans l’atmosphère, obscurcissant le ciel et affectant des régions situées à des milliers de kilomètres », précise le rapport.

Des recherches plus approfondies sont nécessaires

L’OMM insiste sur la nécessité d’approfondir les recherches sur les liens entre les tempêtes de poussière et le changement climatique, qui restent « largement inexplorés ». L’organisation appelle également à une meilleure gestion de l’eau et des terres pour limiter le phénomène.

L’OMM fait partie du projet prioritaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui vise à mettre en place des systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe météorologique dans le monde entier d’ici quatre ans. Ce projet a pour objectif de protéger les populations des effets aggravés du changement climatique. La surveillance des tempêtes de sable et de poussière devrait faire partie intégrante de ce dispositif.

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L’ONU crée un groupe consultatif pour renforcer les gouvernements locaux dans la réalisation des ODD

Un groupe de 15 experts issus de cinq pays conseillera le secrétaire général sur la manière d’associer les acteurs infranationaux aux efforts globaux pour atteindre les objectifs de développement durable.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a annoncé la création d’un groupe consultatif sur les gouvernements locaux et régionaux, qui aura pour mission de lui fournir des recommandations et des orientations stratégiques sur la manière d’impliquer les acteurs infranationaux dans les efforts globaux pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) et sur les enjeux qui seront abordés lors du Sommet du futur, prévu en 2024.

Le groupe consultatif est composé de 15 représentants de gouvernements locaux et régionaux et de dirigeants de Colombie, d’Inde, du Nigéria, des Philippines et d’Espagne. Il sera coprésidé par Ada Colau, maire de Barcelone, et Mohamed Boudra, président de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).

Le groupe aura pour objectif de mobiliser les contributions des parties prenantes infranationales et d’améliorer la coordination et la collaboration entre les villes, les régions, les gouvernements nationaux et les processus internationaux, pour accélérer la mise en œuvre des ODD et identifier les ressources pour la réalisation des ODD avec impact, échelle et rapidité.

S’exprimant lors de l’événement de lancement le 6 octobre 2023, Guterrez a souligné que les ODD sont « éminemment locaux » et doivent être réalisés localement « avant de devenir nationaux ». Il a déclaré que l’ONU « est fermement déterminée à faire en sorte que le système multilatéral ait un lien fort avec les autorités locales et infranationales, indépendamment de la nature intergouvernementale du système ».

Le groupe consultatif tiendra sa première réunion virtuelle le 25 octobre 2023. Il présentera son rapport final au secrétaire général au plus tard en septembre 2024.

Mahussi Capo-chichi

La Banque mondiale soutient le Bénin dans sa transition vers une économie verte et résiliente

Un financement de 230 millions de dollars pour renforcer la croissance, la collecte des recettes et la résilience sociale et climatique

Le Bénin bénéficie d’un appui financier de la Banque mondiale pour mettre en œuvre des réformes visant à stimuler la croissance tirée par le secteur privé, à augmenter les recettes nationales et à améliorer la résilience sociale et climatique du pays. Ce financement, approuvé le 15 septembre dernier et rendu public en ce mois d’octobre s’élève à 230 millions de dollars et provient de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres.

Le programme d’appui des politiques de développement repose sur trois piliers principaux. Le premier pilier vise à créer un environnement favorable aux investissements privés, notamment en adoptant un nouveau cadre de partenariat public-privé (PPP), en développant un nouvel écosystème pour les micros, petites et moyennes entreprises, et en améliorant le climat d’investissement. Le deuxième pilier appuie des réformes pour accroître la mobilisation des recettes nationales, en créant un espace fiscal nécessaire pour financer les dépenses publiques et assurer la viabilité de la dette. Le troisième pilier cible des réformes pour renforcer la résilience sociale et climatique du pays, à travers notamment une extension de la couverture médicale aux personnes pauvres, une protection sociale adaptative, et un renforcement de la gestion des risques de catastrophes.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du Plan d’action du gouvernement béninois 2021-2026, qui vise à faire du Bénin un pays émergent, vert, résilient et inclusif. Il soutient également les objectifs de développement durable (ODD) et l’Accord de Paris sur le climat, auxquels le Bénin est partie prenante.

Un pays vulnérable aux effets du changement climatique

Le Bénin fait face à des défis majeurs liés au changement climatique, qui menacent son développement économique et social. Le pays se classe 152e sur 181 pays en matière de vulnérabilité climatique extrême, selon l’indice mondial des risques climatiques 2023. Il est exposé à des aléas climatiques tels que les inondations, les sécheresses, les tempêtes et l’érosion côtière, qui affectent la population, le secteur agricole et les infrastructures.

Le Bénin a une longue côte de 125 km sur le golfe de Guinée, où vivent plus de 50 % de la population. Cette zone est particulièrement menacée par l’érosion côtière, qui atteint un taux moyen annuel de 10 mètres par an, l’un des plus élevés du monde. L’érosion côtière entraîne la perte de terres cultivables, la destruction d’infrastructures clés telles que les routes, les ports et les aéroports, et la réduction de l’activité économique.

Ce pays d’environ 13 millions d’habitants est également confronté à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des inondations, qui touchent principalement les zones urbaines et rurales du sud du pays. Les inondations causent des pertes humaines et matérielles importantes, ainsi que des dommages aux cultures et aux infrastructures. Elles augmentent également les risques sanitaires liés à la propagation de maladies hydriques.

Mahussi Capo-chichi

La crise des vocations chez les enseignants menace l’éducation pour tous

Le manque d’enseignants dans le monde inquiète l’UNESCO

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ( UNESCO) a publié de nouvelles données qui montrent qu’il faudrait 44 millions d’enseignants supplémentaires dans le monde pour assurer un enseignement primaire et secondaire de qualité pour tous d’ici 2030. Ce chiffre est inférieur à l’estimation de 69 millions faite en 2016, mais il reste très élevé et révèle les difficultés que rencontre la profession enseignante.

L’Organisation souligne que la pénurie d’enseignants n’est pas seulement due à un manque de financement, mais aussi à un manque d’attractivité de la profession. Elle appelle à « mieux valoriser, mieux former et mieux soutenir les enseignants » pour renforcer leur motivation et leur rétention.

 Le déficit d’enseignants varie selon les régions du monde

L’UNESCO a constaté des disparités importantes entre les régions du monde. L’Asie du Sud a le plus réduit sa pénurie d’enseignants depuis 2016, mais il lui manque encore 7,8 millions d’enseignants. L’Afrique subsaharienne doit recruter 14,6 millions d’enseignants, soit un tiers de la pénurie mondiale. L’Europe et l’Amérique du Nord ont besoin de 4,8 millions d’enseignants supplémentaires. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la pénurie est de 3,2 millions d’enseignants.

L’institution a analysé les données relatives aux déperditions d’enseignants dans 79 pays. Elle a constaté que le taux de déperdition a presque doublé parmi les enseignants du primaire entre 2015 et 2022, passant de 4,62% à 9,06%.

Les causes de la déperdition sont diverses, mais on peut distinguer trois facteurs principaux : les mauvaises conditions de travail, le haut niveau de stress et la faible rémunération. L’UNESCO appelle donc à améliorer le statut et les conditions de travail des enseignants, à renforcer leur formation et leur accompagnement, et à rappeler leur rôle essentiel pour l’éducation universelle.

Mahussi Capo-chichi

L’OMS lance un plan mondial pour prévenir et traiter les saignements après l’accouchement

Une cause majeure de mortalité maternelle qui peut être évitée

L’OMS a présenté 11 octobre 2023 son premier plan d’action pour faire face aux saignements du post-partum (SPP), qui sont des pertes de sang excessives suite à la naissance. Cette complication touche des millions de femmes chaque année et est la première cause de mort maternelle dans le monde. Elle provoque environ 70.000 morts chaque année et peut causer des invalidités et des troubles psychologiques.

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que les saignements graves pendant la naissance sont totalement évitables et soignables. Il a exprimé sa vision d’un monde où plus de femmes accouchent en toute sécurité et vivent ensuite en bonne santé avec leur famille.

Des disparités régionales et d’accès aux soins

Plus de 85 % des morts dues au SPP se produisent en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Les facteurs de risque comprennent l’anémie, les anomalies du placenta et d’autres complications de la grossesse.

L’OMS estime qu’une femme meurt toutes les deux minutes de causes liées à la grossesse ou à la naissance. Le monde n’est pas en mesure d’atteindre les objectifs de développement durable liés à la mortalité maternelle.

La feuille de route pour faire face aux saignements du post-partum entre 2023 et 2030 fixe une série d’objectifs et d’activités en matière de recherche, de normes, de mise en œuvre et de plaidoyer. Le but est d’aider les pays à réduire les inégalités d’accès aux services de santé essentiels.

Des mesures prioritaires pour prévenir, détecter et traiter

Les mesures prioritaires consistent à élaborer de nouvelles recommandations sur les saignements du post-partum, qui couvrent la prévention, la détection et le traitement. Il s’agit également de renforcer l’accès à des interventions efficaces, mais aussi mettre en place un nouveau mécanisme d’achats pour améliorer l’approvisionnement en médicaments et autres produits.

L’OMS entend mener des activités de plaidoyer et de sensibilisation et, au niveau des pays, de formation et d’amélioration des infrastructures.

La Directrice du Département Santé sexuelle et reproductive de l’OMS, la Dre Pascale Allotey, a expliqué qu’il faut une approche englobant la prévention et la réponse, parallèlement à des efforts plus larges tendant à renforcer les droits des femmes. Elle a insisté sur l’importance de détecter et traiter rapidement les saignements. Elle a déploré que trop souvent, les établissements de santé manquent de personnel, de matériel ou de produits vitaux.

Elle a conclu en affirmant que chaque femme devrait avoir accès à des soins de maternité de qualité. Elle a dit que c’est un élément essentiel pour traiter les saignements du post-partum et réduire les morts maternelles.

Mahussi Capo-chichi

Journée internationale de la fille 2023 : Investir dans les filles, c’est investir dans l’avenir

Le 11 octobre 2023, le monde a célébré la 11ème édition de la Journée internationale de la fille, une journée dédiée à la reconnaissance des droits des filles et à la sensibilisation sur les défis auxquels elles font face. Le thème retenu cette année est « Investir dans les droits des filles, notre leadership, notre bien-être ». Ce thème met en lumière l’importance de garantir que les filles puissent accéder à une éducation de qualité, à des services de santé adaptés, à une protection contre la violence et l’exploitation, ainsi qu’à des opportunités de participation et de leadership. Il souligne également le rôle essentiel que les filles jouent dans le développement durable et la lutte contre les changements climatiques.

Selon l’ONU Femmes, les filles sont des agents de changement qui peuvent transformer le monde si elles disposent des ressources, des compétences et du soutien nécessaires. Elles sont capables d’innover, de créer et de diriger des initiatives qui bénéficient à leurs communautés et à leurs pays. Elles sont également les premières concernées par les effets néfastes des crises environnementales, sanitaires et humanitaires, qui menacent leur bien-être et leurs droits.

Dans de nombreuses régions du monde, les filles continuent de faire face à des inégalités profondes en raison de leur genre. Selon Plan International, une fille sur sept dans le monde n’a pas accès à l’éducation, ce qui mène à « un nombre alarmant de mariages et grossesses chez les adolescentes ». Ces obstacles limitent le potentiel des filles et compromettent leur avenir.

Face à ces défis, des actions concrètes sont nécessaires pour investir dans les droits des filles et renforcer leur leadership et leur bien-être. C’est le message que plusieurs acteurs ont porté lors de la célébration de cette journée. Au Niger, par exemple, le médecin Colonel-major Garba Hakimi, représentant du ministère de la Santé publique, a appelé les ministères sectoriels à plus d’implication et d’engagement pour relever les défis auxquels les jeunes filles sont confrontées. Il a également salué le travail des organisations de la société civile qui œuvrent pour la promotion des droits des filles.

En France, l’association CAMELEON a rappelé son engagement à protéger et à soutenir les filles victimes de violences sexuelles aux Philippines. À travers une approche holistique, individualisée et sur le long terme, l’association accompagne les filles vers la voie de la guérison et de la résilience en vue de leur émancipation.

Ces exemples montrent que la Journée internationale de la fille est une occasion de mobiliser tous les acteurs pour créer un monde où chaque fille peut s’épanouir et contribuer à bâtir un avenir meilleur pour tous.

Mahussi Capo-chichi