
Le manque d’enseignants dans le monde inquiète l’UNESCO
L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ( UNESCO) a publié de nouvelles données qui montrent qu’il faudrait 44 millions d’enseignants supplémentaires dans le monde pour assurer un enseignement primaire et secondaire de qualité pour tous d’ici 2030. Ce chiffre est inférieur à l’estimation de 69 millions faite en 2016, mais il reste très élevé et révèle les difficultés que rencontre la profession enseignante.
L’Organisation souligne que la pénurie d’enseignants n’est pas seulement due à un manque de financement, mais aussi à un manque d’attractivité de la profession. Elle appelle à « mieux valoriser, mieux former et mieux soutenir les enseignants » pour renforcer leur motivation et leur rétention.
Le déficit d’enseignants varie selon les régions du monde
L’UNESCO a constaté des disparités importantes entre les régions du monde. L’Asie du Sud a le plus réduit sa pénurie d’enseignants depuis 2016, mais il lui manque encore 7,8 millions d’enseignants. L’Afrique subsaharienne doit recruter 14,6 millions d’enseignants, soit un tiers de la pénurie mondiale. L’Europe et l’Amérique du Nord ont besoin de 4,8 millions d’enseignants supplémentaires. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la pénurie est de 3,2 millions d’enseignants.
L’institution a analysé les données relatives aux déperditions d’enseignants dans 79 pays. Elle a constaté que le taux de déperdition a presque doublé parmi les enseignants du primaire entre 2015 et 2022, passant de 4,62% à 9,06%.
Les causes de la déperdition sont diverses, mais on peut distinguer trois facteurs principaux : les mauvaises conditions de travail, le haut niveau de stress et la faible rémunération. L’UNESCO appelle donc à améliorer le statut et les conditions de travail des enseignants, à renforcer leur formation et leur accompagnement, et à rappeler leur rôle essentiel pour l’éducation universelle.
Mahussi Capo-chichi