
Le Secrétaire général veut promouvoir une IA responsable et accessible à tous
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un nouvel organe consultatif chargé d’étudier les enjeux et les opportunités liés à la gouvernance internationale de l’intelligence artificielle (IA). L’objectif est de favoriser un dialogue mondial, multidisciplinaire et multipartite sur la manière d’exploiter l’IA au service du progrès de l’humanité.
Lors de la présentation de l’Organe consultatif de haut niveau sur l’intelligence artificielle, le Secrétaire général a salué « une avancée extraordinaire » dans les capacités et l’utilisation de l’IA au cours de l’année écoulée. Il a affirmé que l’IA pouvait contribuer à accélérer l’action climatique et la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030, à condition que les technologies de l’IA soient utilisées de manière responsable et qu’elles soient accessibles à tous. Il a cité comme exemples les possibilités offertes par l’IA pour « prévoir et gérer les crises, déployer des services de santé publique et d’éducation ». Il a également souligné le potentiel de l’IA pour aider les pays en développement à « sauter des étapes technologiques obsolètes et apporter des services directement aux gens ».
Le Secrétaire général a toutefois mis en garde contre les risques et les défis posés par l’IA, notamment en matière de désinformation, de discrimination, de surveillance, de vie privée et de fraude, qui peuvent porter atteinte aux droits de l’homme. Il a également alerté sur le danger d’une utilisation malveillante de l’IA, qui pourrait « saper la confiance dans les institutions, affaiblir la cohésion sociale et menacer la démocratie elle-même ».
L’Organe consultatif de haut niveau aura pour mission d’examiner les moyens de relier les différentes initiatives de gouvernance de l’IA existantes et, d’ici fin 2023, de formuler des recommandations préliminaires sur la manière de tirer parti de l’IA pour atteindre les ODD dans les domaines suivants : la gouvernance internationale de l’IA ; une compréhension partagée des risques et des défis ; les opportunités et les catalyseurs clés.
Les recommandations de l’Organe consultatif appuieront les préparatifs du Sommet du futur de 2024 et alimenteront les négociations en vue du projet de Pacte numérique mondial. L’organe consultatif travaillera en étroite collaboration avec le Conseil consultatif scientifique du Secrétaire général sur la manière d’exploiter les bénéfices de l’IA pour le bien commun.
Mahussi Capo-chichi